Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
“Nous sommes la compagnie T.RÊVES. Nous avons deux spectacles que nous jouons dans des collèges et des lycées, qui abordent des thèmes de société qui nous touchent, comme la vie sexuelle et affective, grandir, les dérives des réseaux sociaux, la confiance en soi, l’addiction aux écrans, etc.
Nous avons à cœur de rendre accessible le théâtre en allant jouer dans des petites villes et villages de France. Nous souhaitons se servir de l’art comme support pour ouvrir le dialogue avec les jeunes, les guider dans leurs réflexions et mettre en lumière leur pouvoir d’agir et leur capacité à se positionner.
C’est nous qui écrivons, jouons et mettons en scène nos pièces. Nous travaillons actuellement sur un nouveau projet, toujours autour de sujets qui nous tiennent à cœur, mais on se lance dans la recherche de nouvelles formes et expériences.”
Quelle est l’histoire de la création de T•RÊVES ?
“Nous nous sommes toutes rencontrées au Conservatoire (Marlène, Inès, Montaine et Chloé). Aucune de nous ne vient de Paris et on a toutes ressenti le manque d’accès à la culture quand nous étions plus jeunes. On avait aussi en tête que le théâtre était quelque chose d’assez élitiste. Donc notre premier élan a été de promouvoir l’accès à la culture pour tous.tes.
Nous avons créé la compagnie en 2017, en organisant un festival pluridisciplinaire dans un bâtiment autogéré à Aubervilliers, pour promouvoir la culture émergente. C’est à cette occasion que nous avons mis en scène notre première pièce Love and Money de Dennis Kelly, qui a débouché sur un premier festival d’Avignon en 2018.
En 2019, nous créons notre spectacle ADULESCENCE, que nous présentons pour la première fois au festival d’Aurillac. Durant le festival et après chaque représentation, nous avons eu des échanges incroyablement riches avec le public, et on s’est rendu compte qu’il avait permis d’ouvrir un dialogue sur des sujets intimes et tabous (la place des femmes dans l’histoire, la sexualité et les changements du corps de la femme). En prenant conscience de l’impact de ce spectacle sur le public, c’est apparu comme une évidence pour nous : nous devions le jouer dans des collèges et des lycées. Voilà comment nous nous sommes retrouvées dans le milieu scolaire.”
Quelles sont les sources d’inspiration de vos projets ?
“On part toujours de quelque chose de très intime.”
“On essaie toujours d’être au plus proche de nous, de nos questionnements et de ce qu’on traverse aujourd’hui. Pour ADULESCENCE, la question de départ était : comment cela a été pour nous de grandir en tant que fille ?
Pour notre deuxième création : Avec tout le monde quand je suis seul.e, nous nous sommes questionnés sur l’impact du téléphone et des réseaux sociaux dans nos vies, mais surtout au sein de nos relations (amicales, familiales, professionnelles ou amoureuses).”
Quel est votre projet le plus marquant ?
“Il n’y a pas forcément de projet en particulier. Ce qui nous marque le plus, c’est vraiment l’impact et l’écho que notre travail peut avoir sur les jeunes. C’est à chaque fois très enrichissant et nourrissant de vivre ces moments là avec eux, d’échanger après les spectacles. Et c’est aussi en allant jouer hors de Paris, dans des endroits où la culture est moins accessible, que les expériences humaines sont très riches.”
Une actualité à partager ?
“Nous travaillons actuellement sur la création d’un projet intitulé : MON COEUR. C’est une expérience immersive et évolutive à l’intersection du spectacle vivant, de la performance et de l’installation d’art visuel. Nous voulons créer une journée pensée comme un voyage, un espace d’expérimentation, d’apprentissage et de partage à la fois collectif et intime, autour de l’amour. Une première date est prévue début 2025 à Paris, n’hésitez pas à nous suivre sur Instagram pour avoir toutes les informations.”
Quelle est votre ambition pour T•RÊVES ?
“Nous avons envie d’expérimenter de nouvelles formes et de tester de nouvelles choses. Nous souhaitons vraiment sortir du schéma classique du théâtre dans une salle.”
“Nous voulons créer des expériences humaines et collectives avec le public et qu’il soit lui aussi acteur de ce qu’il voit.”