Interview

Interview de Cléa Hourant – chorégraphe de la Cie Cambio

23 décembre 2022

Présentez-vous et présentez-nous votre compagnie : 

“La Cie Cambio est une compagnie de danse contemporaine, basée sur Angoulême (16) depuis un peu plus de trois ans. Par ses créations la compagnie souhaite sensibiliser un large public et l’amener dans la danse par des ateliers chorégraphiques. 

En ce moment nous jouons « Soleil Levant » une pièce à réactions libres pour très jeune public (3 mois à 3 ans), qui est une co-création avec les Ateliers Baba Yaga. Les enfants peuvent venir sur scène, jouer, danser, faire des sons… et nous adaptons notre espace, nos mouvements et nos musiques à leurs réactions. 

En période plutôt estivale nous donnons aussi des ateliers pour tous publics, ou spécifiquement pour des enfants/ados ; et nous organisons des Soul Train avec le collectif l’Enfant Sauvage où tout le monde est invité à danser sur de la musique funk. Et tout au long de l’année, nous avons des interventions en milieu scolaire.”

Quels sont les futurs projets de la compagnie ?

“Un solo sur l’essence des arbres, « Enraciné•es », commencera sa création en 2023. L’idée est de trouver des danses personnelles pour les espèces d’arbres choisis : comment danserait un hêtre ? un chêne ? un olivier ? 

Par ailleurs la compagnie va organiser trois représentations de « Danses en Quartier », qui invite des compagnies professionnelles et amatrices à danser dans l’espace public de trois différents quartiers d’Angoulême en mai, juin et juillet 2023. 

Et enfin, à partir de janvier 2023 nous allons travailler avec un public d’adultes en situation de handicap, pour entrer dans le mouvement et créer autour de l’objet de la chaise : une belle aventure qui s’annonce !”

Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ? 

“J’adore pouvoir jouer une création chorégraphique, être en contact avec le public, sentir ses réactions et improviser avec lui. C’est vraiment le fruit d’un long travail en amont de production, création et diffusion, mais il vaut largement le coût! J’aime aussi beaucoup la transmission, avec tous les publics possibles.”

Qu’est-ce qui vous inspire en ce moment ?

“Les arbres, ceux qui nous entourent, ceux des forêts, ceux de nos enfances. Ils jouent des rôles dans nos vies, et j’essaie de les regarder différemment. Toutes les découvertes à leur sujet depuis quelques années me fascinent, et les récits non fictifs de déforestation me rendent extrêmement tristes : je n’ai pas pu terminer le merveilleux roman « l’Arbre Monde », c’est pour dire! C’est donc sans trop de suspens que j’ai envie de leur dédier ma prochaine création, le solo « Enraciné•es ».” 

Quel a été le meilleur souvenir / le plus gros projet de la compagnie ?

“La première pièce, « Nos effondrements » a été créée en 2020, ce qui n’était pas une année facile du tout. Mais nous avons pu la jouer, notamment pour des collégien•nes et des lycéen•nes qui ont travaillé autour de la pièce pendant plusieurs mois. Ils ont montré leur version, puis nous avons joué la version de la compagnie. Les échanges qui ont suivi étaient incroyables : leurs interprétations, leurs révoltes, leurs peurs, tout était beau à recevoir. C’était un très beau moment partagé!”

Avez-vous un mot à dire à nos lecteurs ?

“La compagnie est à la recherche d’un•e chargé•e d’administration et de diffusion pour 2023. Si jamais vous connaissez quelqu’un d’intéressé nous serions ravies de la rencontrer!”

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