Interview

Interview – Jérôme Bossard, musicien et directeur artistique de la Compagnie Zygomat’Hic

12 octobre 2021

🥁 Qui êtes-vous ? Présentez-nous la Compagnie Zygomat’Hic

“Bonjour, je m’appelle Jérôme Bossard, je suis musicien, directeur artistique et administrateur à mes heures perdues de la compagnie Zygomat’Hic, qui a été créée en 2000.

La compagnie a créé un groupe qui s’appelle Zygos Brass Band, une « fanfare » et ses danseurs hip-hop, l’esprit d’un jazz festif venu des Carnavals, du Mardi Gras, des New Orleans Black indians et des parades « second line » Nouvelle Orléans. Nous sommes aujourd’hui 7 permanents et par extension avec les intermittents, une douzaine dans la compagnie.” 

🎭 Quels sont les futurs projets de la compagnie ?

“Ce sont plutôt les projets actuels. En ce moment, on a un spectacle qui s’appelle “BONES”,  qui parle de la journée de Mardi Gras de la Nouvelle-Orléans. Il se trouve que là-bas, il y a un club, le premier qui sort avant le lever du jour, où tout le monde est déguisé en squelette pour prévenir les gens qu’ils vont s’amuser en ce jour de Mardi Gras mais, leur rappeler aussi qu’un jour, ils vont mourir…

Avec la compagnie, on a créé un spectacle sur ce thème avec un système de LED télécommandé en direct, qui représente un squelette sur nos costumes

Les deux confinements, nous ont permis de créer une version jour, avec des crânes d’animaux fictifs, réalisés grâce à l’imprimante 3D. Ces 2 spectacles sont sortis au mois d’août, nous allons les rejouer pour Halloween, et on espère pour la Fête des Lumières à Lyon en décembre.”

🎷 Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ?

“Je suis partagée entre la création, le moment d’inventer un nouveau spectacle, de le répéter quand il se met en route et le moment où on le partage avec le public. Les premières représentations sont toujours des moments un peu particulier mais personnellement, ce sont mes préférés, niveau sensation c’est très fort, on ne sait jamais si ça va marcher ou non ! 

On joue toujours nos 2 anciens spectacles, c’est très plaisant, le premier s’appelle “NOLA Second Line”,  que l’on joue maintenant depuis 10 ans et qui reste un classique de notre catalogue et le second “TRYBZ”,  un spectacle sur la culture indienne de la Nouvelle-Orléans.

💭 Qu’est-ce qui vous inspire en ce moment ?

“Je ne sais pas vraiment… Ces deux dernières années étaient quand même très bizarres, contrairement à ce qu’on a pensé, on n’était pas très créatif. C’est vrai, qu’avec tout ce temps imparti qu’on nous laissait, on s’est dit qu’on arriverait à être inspiré mais finalement pas autant qu’on aurait cru. C’est plutôt l’inverse en ce moment, mais je sais que ça va venir, il ne faut pas se focaliser.

De manière générale, la culture de la Nouvelle-Orléans m’a toujours beaucoup inspirée. Là-bas, il y a un tel mélange de plein de choses, c’est très fort.

Aussi, disons que le seul vrai truc qui m’inspire, c’est de renouer du contact humain. D’ailleurs, ça me paraît évident que sur un prochain spectacle nous allons travailler sur ce sujet là et faire plus de choses avec les gens. Je ne sais pas encore comment mais l’objectif c’est d’être plus proche et de partager.”

💌 Un dernier mot pour nos lecteurs ?

“En ce moment, ce qu’il faut vraiment choyer c’est le lien avec les autres, essayer d’arrêter ou en tout cas de calmer un peu – qui est d’ailleurs exacerber sur les réseaux sociaux – ce manque de lien et nos désaccords.

Très souvent, on n’arrive pas à se mettre d’accord sur nos désaccords, et je pense que déjà si on arrive à faire ça, on avancerait bien plus vite ! 

C’est d’ailleurs, ce que l’on fait nous dans la compagnie. J’ai toujours dit à tous mes musiciens qui sont différents, que l’important c’est la différence et d’accepter celle de chacun, c’est ça qui fait notre force. J’aimerais bien pousser cette idée dans un prochain spectacle.” 

You Might Also Like