👀 Qui êtes-vous ?
“Bonjour, je m’appelle Hicham Fassi-Fihri, je suis le président de l’association Aviscène, une structure de production de théâtre. Nous produisons deux types de théâtre : d’un côté un théâtre à visée sociétale, ou l’on essaye de faire changer les mentalités sur des phénomènes de société comme la radicalisation, le viol, les violences faites aux femmes… Ces pièces sont systématiquement suivies d’un bord-plateau (débat) où chaque spectateur a la possibilité de poser toutes ses questions aux acteurs, metteur en scène, auteur.. Les bord-plateaux durent généralement entre une demi-heure et 1 heure, ce qui permet de recadrer ce qui n’aurait éventuellement pas été compris de ce que l’on souhaite démontrer dans la pièce.
Puis l’autre partie de mon activité, est la production de pièces de théâtre contemporaines connues, comme 1830, une pièce sur Victor Hugo, Honoré de Balzac et George Sand, ou Roméo et Juliette, que l’on a produit en version dansée et chantée avec de vrais instruments sur scène, ou encore Qui a peur de Virginia Woolf, pièce nominée aux Molière 2019.
Ces deux activités ne sont pas à destination des mêmes clients. Les pièces sociétales ce sont davantage les communes, les départements, les régions ou l’État et les pièces contemporaines, des théâtres de manière tout à fait classique en tournée. C’est assez particulier, on est quasiment les seuls à avoir cette double casquette en France.”
💥 Quel est le projet d’Aviscène qui vous a le plus marqué ?
“La nomination au Molière pour Qui a peur de Virginia Woolf ! Ça m’a marqué parce que je ne m’y attendais pas du tout et que l’on n’a pas fait dans cet objectif. Personnellement, j’adore ce texte. On l’a fait car c’est une pièce qui fait plus de 2 heures et c’est devenu assez rare. On a joué dans un beau théâtre parisien qui s’appelle le Théâtre 14, dans le 14ème arrondissement. On a fait un beau succès d’estime et les journalistes ont adoré mais on ne s’attendait pas du tout à une nomination. Et quand on a appris qu’on l’était, c’était un beau moment, une super surprise !”
🎭 Quelle est l’étape que vous préférez dans la réalisation de vos projets ?
“Ce que je préfère c’est avant tout la création ! Le moment où on passe d’un texte à un metteur en scène, des comédiens, des artistes, que ce soit les décors, les costumes, la musique, tous ces détails. … et que l’on commence à travailler. C’est le moment où l’on voit apparaître quelque chose qui, sur le papier, n’est pas ce que ça va être.”
🥁 Comment envisagez-vous 2021 ?
“Pour être honnête, je n’envisage pas, j’ai arrêté d’envisager. Jusqu’à hier, j’avais des répétitions de prévues pour un redémarrage le 20 janvier mais j’ai décidé de tout annuler. On ne répétera que quand on aura une date certaine. L’association Aviscène a dépensé beaucoup d’argent pour relancer des pièces, notamment une en octobre, qui a finalement pu être jouée 3 jours au lieu de 60 dates de programmées, et une autre qui a été arrêtée avant même de commencer. J’arrête donc d’investir en croyant à un gouvernement d’incompétents.
Aujourd’hui, j’ai d’autres activités que le théâtre. Pour cette nouvelle année, je vais me concentrer sur la production de vidéo pour de grandes institutions. Je reviens à mon ancien métier, producteur de films de télévision. ”
💛 Un dernier mot pour nos lecteurs ?
“J’ai découvert CulturePay il y a quelques mois et ça m’a changé la vie ! Avant, je devais donner l’ordre à quelqu’un de préparer les contrats et les déclarations et bien souvent je devais tout vérifier, c’était assez fastidieux. Cette nouvelle économie, je la trouve passionnante puisqu’on fait tout nous-même donc je gagne beaucoup de temps. En parallèle, je trouve votre équipe assez formidable, en particulier avec tout ce qui s’est passé en 2020…”
