Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre rôle au sein du label ?
“Je m’appelle Antoine Chambe, je suis le fondateur et gérant des structures Riptide Music et Riptide Publishing qui sont des structures françaises implantées à Lyon. Cet ensemble fait à la fois label, édition et production de concerts.
Je manage donc l’ensemble des activités, mais globalement, je suis label manager sur la partie label.”
Comment Riptide Records a-t-il été créé ?
“Je suis musicien de base et j’ai eu différentes expériences en signant avec des structures, mais qui ne se sont pas forcément très bien terminées. Ce n’était pas à cause des structures, mais plutôt par ignorance du secteur. Et je pense qu’à cette époque, j’aurais bien aimé avoir un accompagnement, un soutien et plus de connaissances sur certains sujets.
Quelques années plus tard, j’ai eu une belle proposition de Sony en Italie et j’ai fait le choix d’accepter, mais en créant ma structure pour me protéger, gérer mes droits et investir sur des projets en lesquels je crois. Je n’avais plus envie d’être stressé par rapport à mes propres morceaux, je voulais maintenir le côté passion tout en faisant un métier, plutôt en accompagnant des gens.
Depuis, la structure s’est développée et aujourd’hui je suis entourée d’une belle équipe.”
Quelles sont les valeurs qui définissent votre label ?
“Globalement, nous sommes centrés sur l’artiste, nous n’avons pas de ligne artistique, de DA, nous ne sommes pas un label électro, un label de rock, etc. Nous travaillons avec différentes esthétiques.”
“Nous faisons donc avant tout confiance à nos oreilles et à l’humain.”
“Dans l’idée, l’artiste est une personne, mais qui va évoluer. Pour sa musique, c’est pareil. Donc si nous ne nous concentrons pas sur l’humain, nous n’allons pas forcément comprendre l’évolution, et si on ne la comprend pas, on risque de ne pas apprécier les morceaux, etc.
Nous nous fichons aussi un peu des chiffres sur les réseaux, les plateformes de streaming, la diffusion ou non des morceaux en radio ou à la télé. C’est notre travail de label de trouver les chemins pour offrir de la visibilité à ces projets. La première étape c’est donc d’être convaincu musicalement et humainement.
Et ça explique aussi notre nom Riptide, qui signifie à contre courant en anglais. Pareil pour notre logo, qui est une sorte de papillon composé de deux faisceaux lumineux qui se croisent. L’idée là est de dire que l’artiste est au centre, il est mis en lumière par ces deux faisceaux lumineux, et en même temps, c’est comme un papillon qui prend son envol, avec l’idée de s’engager sur du long terme et de se développer.”
Quel est votre meilleur souvenir chez Riptide Records ?
“Il y en a énormément. Ce qui est chouette, c’est que j’ai pas mal de rêves, et je pense que c’est aussi le cas pour le reste de l’équipe, et petit à petit, nous cochons ces rêves, tout en en développant d’autres. Donc il n’y a pas vraiment de souvenirs qui sortent du lot.”
“Par exemple, les meilleurs souvenirs c’est tout bêtement lorsque l’on reçoit la maquette d’un album, lors d’une belle tournée ou un beau concert, lors d’un séminaire d’écriture, les péripéties qu’on a pu vivre à l’étranger, etc. Il y a énormément de beaux moments.”
“Nous avons aussi une spécificité, nous sommes un label qui performe énormément à l’étranger, ça fait plusieurs années que nous avons toujours un album dans le top 10 des ventes exports. Nous sommes un peu inconnus au bataillon en France puisque nous ne sommes pas encore très identifiés, nous sommes un jeune label, mais nous avons des projets qui cartonnent à l’étranger. Peut être que nos projets ne passent pas à la radio en France, mais ils passent à la radio en Allemagne, en Corée, etc. Nous avons donc une grosse proportion à l’international, donc forcément, nous réalisons des super voyages et de super souvenirs en découlent.”
“Là, dernièrement, nous sommes allés en Suède enregistrer dans les studios d’Abba, et c’était très fort comme moment.”
Quels sont les projets du moment au sein de votre label ?
“Il y a plusieurs albums qui vont sortir. Il y a le premier album des AFTER GEOGRAPHY et l’album des Tomode fin novembre.
Nous avons aussi une nouvelle signature, Clémentine Weck, avec laquelle nous développons un premier opus très intéressant.
Il y a aussi plusieurs synchros qui arrivent avec des bandes sons de ciné entières.
Début décembre, nous faisons une petite tournée française avec les Edgär et les Tomode pour célébrer un peu l’anniversaire du label :
- Le Café de la Danse le 2 décembre à Paris,
- La Marquise à Lyon le 3 décembre,
- La Parcheminerie à Rennes le 5 décembre, à l’occasion des Bars en Trans .”